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Mathiou
19 mars 2014

L'alouette s'est envolée

J'ai plusieurs fois parlé de Margot de Bourguignon. Elle était une de mes fidèles lectrices et, comme quelques autres rares personnes, comptait parmi celles qui se demandaient pourquoi je n'écrivais plus sur mon blog.

Le 12 mars dernier, son âme s'est envolée vers d'autres cieux. Elle a quitté le quartier d'Hardy ( le même jour que moi...), quartier dont elle était "une figure", comme on dit chez nous.

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Comme les femmes de sa génération qui vivaient à la campagne, elle a beaucoup travaillé. Ceux qui la côtoyaient garderont en mémoire son sourire, sa connaissance parfaite du patois (pardon, de l'occitan), sa participation aux travaux de Madame De Senneville, sa foi à toute épreuve, sa voix et sa chanson fétiche: Alouette, gentille alouette. Elle a dû la chanter des milliers de fois...

Margueritte-Marie était une femme forte, digne...

Celui qui en parle le mieux, c'est son fils Jean-François de Bourguignon. Il a écrit ce beau texte pour rendre hommage à sa maman.

Margot,

Jadis, tu étais forte et infatigable, tu travaillais par tous les temps

A résiner les pins ou dans les champs, comme les femmes de paysans,

Les vacances? Tu ne les as connues que par les cartes postales que les autres t'envoyaient...

Car autrefois le bétail, c'était l'esclavage à longueur d'année,

Tu devais t'occuper de la maison et préparer le manger,

avant de repartir au boulot jusqu'à la nuit tombée.

Pour ton prochain, tu as aussi donné bénévolement ton sang

Car ton coeur n'était rempli que de bons sentiments.

Et même si le destin, trop cruel, ne t'a pas épargnée

Malgré toutes tes souffrances, toujours digne, tu es restée.

 

Tu étais ainsi toujours souriante et dévouée

Malgré le poids de toutes ces dures années.

En vieillissant, tes seuls plaisirs , c'était de faire ton jardin,

de déguster ta soupe de légumes et boire un peu de vin.

Comme tu étais très croyante, à la chorale, tu aimais aller

Et, à la messe, tu te faisais un devoir de participer.

Mais, cette fois, tu es partie dans ce jardin, d'où personne ne revient.

Dans cet autre monde, où, parait-il, tout est si bien.

Même si tu n'y trouveras plus, hélas, d'alouettes à plumer

Comme tu prenais tant de plaisir à nous le chanter.

 

Que ton âme y repose donc éternellement en paix

Et, même si tu nous laisses bien démunis,

Nous nous sommes aujourd'hui tous réunis

Avec une seule envie, celle de te dire un grand MERCI.

Adishatz Margot

 

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Mathiou
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