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Mathiou

11 avril 2021

Où en étais-je?

A tous ceux qui ont lu mon blog, qui m'ont encouragée et soutenue, je voudrais dire que je n'ai pas baissé les bras. Il y a eu un grand moment de flottement, pour ne pas dire plusieurs années, durant lesquelles je n'ai pas réussi à dénouer les fils de mon casse-tête. Comment entreprendre des travaux sans financement? Comment faire pour que ce rêve de toujours se concrétise enfin?

Aujourd'hui, je me débats encore avec des initiales qui évoluent au cours du temps: PADD, PLU, PLUI...et rencontre les mêmes personnes en mairie au service urbanisme.

22 ans se sont écoulés depuis ma première demande. N'est-ce pas suffisant pour pouvoir enfin passer aux choses sérieuses? Je veux sauver Mathiou et j'ai pour cela mis ma maison en vente.

Avis aux amateurs!

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Je l'ai confiée aux bons soins d'une excellente agence immobiliaire: l'agence Era, pour ne pas la nommer.

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Elle est grande, elle est belle et bien entretenue, elle conviendrait parfaitement à une famille aimant le quartier d'Hardy.

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26 mai 2014

Tu sais que tu viens de Soustons quand...

Il y a quelques jours, Mathilde m'informait de cette chaîne sur Facebook qui consiste à terminer la phrase: Tu sais que tu viens de Soustons quand...

On a passé un  bon moment à lire des choses souvent très amusantes et qui rappellent de bons souvenirs, toutes générations confondues. On y perçoit un attachement réel et touchant à notre ville. Puis, elle m'annonce que mon blog a été cité. Incroyable! Je remercie vraiment  la personne qui a mis le lien; j'en suis enchantée et très fière.

De nombreuses idées me viennent alors à l'esprit pour la compléter à mon tour mais, comme je n'ai pas Facebook, j'y réfléchis pour mon blog.

Malheureusement, je suis stoppée net par un très grand bouleversement qui me fait aujourd'hui écrire:

Tu sais que tu viens de Soustons quand...

beaucoup de ceux que tu as aimés reposent désormais à Mont Brun et que tu sais que toi-même y séjourneras pour l'éternité.

 

Et oui, encore une fois, la mort est venue frapper à la porte de notre famille, emportant le plus gentil d'entre-nous...

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Alors, je peux aussi écrire:

Tu sais que tu viens de Soustons quand tu as connu et aimé Jean-Marc Pinsolle.

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Pour les lecteurs qui n'ont pas encore la chance de connaître Soustons, Mont Brun est le nom du cimetière.

 

6 mai 2014

A bon entendeur...

Bel hommage d'une fille à son père

Lynda Lemay - Le plus fort, c'est mon père

23 avril 2014

Par où commencer?

Je sais bien que le plus urgent, c'est de mettre la maison hors d'eau mais encore faudrait-il pouvoir sortir la tête de l'eau!

Alors en attendant ce jour fabuleux où tout ira bien, où tous les problèmes seront résolus, contentons-nous de satisfactions basiques, de petits plaisirs peu onéreux...

Pour commencer, restauration du poulailler. C'est très tendance d'avoir des poules; la France entière, notamment les citadins semblent découvrir cet animal. A Mathiou, nous sommes des avant-gardistes. Il y en a toujours eu et on ne se rendait pas compte qu'il pouvait s'agir d'une passion. Deux de mes cousins sont venus leur refaire une maison. Après ces deux hivers de tempête et de pluie, il était temps qu'on s'occupe d'elles.

 

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Et pour continuer, profiter des premiers rayons de soleil

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mais sans perdre de vue ses objectifs...

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Petite énigme pour terminer: à quoi sert ce dispositif made in Mathiou?

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18 avril 2014

Saint Parfait 2014

J'imagine que ceux qui fêtent aujourd'hui leur anniversaire doivent rappeler avec malice à leur entourage, ce beau hasard du calendrier: être né le jour de la Saint Parfait est un fait bien original et propice à une grande satisfaction.

A Mathiou, c'est toujours par cette considération que commençait la journée. J'ai déjà raconté comment nous l'avons fêtée pour la dernière fois autour de mon père, lorsque sa famille et ses amis, dans un ballet incessant, étaient venus lui rendre visite.

2009: 5 ans déjà! Pour nous, le 18 avril, malgré le temps qui passe, reste une date phare de notre calendrier. 

Aujourd'hui, plusieurs amis de mon père ont téléphoné à Mathiou. Ses petits enfants ont reçu une alerte SMS pour penser à leur formidable papy...

C'est une belle journée, très ensoleillée... Les souvenirs restent, la douleur s'apaise.

Toute ton équipe te souhaite un bon anniversaire papy.

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Je pense à toi et je t'embrasse.

 

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14 avril 2014

Fermer la parenthèse

Les visites continuent sur mon blog, j'en suis aussi surprise qu'enchantée. Certains amis pensent que j'ai baissé les bras et se demandent pourquoi je n'écris plus... Pas facile à expliquer! Tout a changé: la mort de mon père m'a transformée, celle de mon oncle, il y a tout juste un an, m'a bouleversée...

Je pensais déménager un 11 novembre, je l'ai fait juste avant le printemps, mi-mars, mais pas pour Mathiou, hélas! Pourtant, je suis ravie: j'habite "au bourg". Je vais au marché à pieds, à la salle de spectacles à pieds...bientôt, au cinéma qui va ré-ouvrir ses portes, à pieds. Si le maire tient ses promesses, j'irai prochainement à la médiathèque à pieds!

Et Mathiou, dans tout ça?

Je n'y renonce pas. Et je m'endors en me répétant: QUERER ES PODER. Le problème, c'est que je suis insomniaque...alors, je tente de négocier avec le marchand de sable mais l'expérience n'est pas très probante!

 

19 mars 2014

L'alouette s'est envolée

J'ai plusieurs fois parlé de Margot de Bourguignon. Elle était une de mes fidèles lectrices et, comme quelques autres rares personnes, comptait parmi celles qui se demandaient pourquoi je n'écrivais plus sur mon blog.

Le 12 mars dernier, son âme s'est envolée vers d'autres cieux. Elle a quitté le quartier d'Hardy ( le même jour que moi...), quartier dont elle était "une figure", comme on dit chez nous.

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Comme les femmes de sa génération qui vivaient à la campagne, elle a beaucoup travaillé. Ceux qui la côtoyaient garderont en mémoire son sourire, sa connaissance parfaite du patois (pardon, de l'occitan), sa participation aux travaux de Madame De Senneville, sa foi à toute épreuve, sa voix et sa chanson fétiche: Alouette, gentille alouette. Elle a dû la chanter des milliers de fois...

Margueritte-Marie était une femme forte, digne...

Celui qui en parle le mieux, c'est son fils Jean-François de Bourguignon. Il a écrit ce beau texte pour rendre hommage à sa maman.

Margot,

Jadis, tu étais forte et infatigable, tu travaillais par tous les temps

A résiner les pins ou dans les champs, comme les femmes de paysans,

Les vacances? Tu ne les as connues que par les cartes postales que les autres t'envoyaient...

Car autrefois le bétail, c'était l'esclavage à longueur d'année,

Tu devais t'occuper de la maison et préparer le manger,

avant de repartir au boulot jusqu'à la nuit tombée.

Pour ton prochain, tu as aussi donné bénévolement ton sang

Car ton coeur n'était rempli que de bons sentiments.

Et même si le destin, trop cruel, ne t'a pas épargnée

Malgré toutes tes souffrances, toujours digne, tu es restée.

 

Tu étais ainsi toujours souriante et dévouée

Malgré le poids de toutes ces dures années.

En vieillissant, tes seuls plaisirs , c'était de faire ton jardin,

de déguster ta soupe de légumes et boire un peu de vin.

Comme tu étais très croyante, à la chorale, tu aimais aller

Et, à la messe, tu te faisais un devoir de participer.

Mais, cette fois, tu es partie dans ce jardin, d'où personne ne revient.

Dans cet autre monde, où, parait-il, tout est si bien.

Même si tu n'y trouveras plus, hélas, d'alouettes à plumer

Comme tu prenais tant de plaisir à nous le chanter.

 

Que ton âme y repose donc éternellement en paix

Et, même si tu nous laisses bien démunis,

Nous nous sommes aujourd'hui tous réunis

Avec une seule envie, celle de te dire un grand MERCI.

Adishatz Margot

 

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27 août 2013

Christina's World

Si j'avais un jour la chance d'aller à New York, j'irais au Musée d'Art Moderne voir le tableau d'Andrew Wyeth, Christina's World, peint en 1948.

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Alors que je lisais le best-seller de Christophe André, Méditer, jour après jour, j'ai découvert ce tableau. Il m'a immédiatement inspirée et fait penser à ma propre situation.

Depuis ma maison, à Hardy, j'ai à peu de choses près, la même perspective que cette femme sur Mathiou. Je vois plusieurs bâtiments, dont un, à droite, plus imposant que les autres et un, sur la gauche qui ressemble à une ruine. Je regarde très attentivement dans cette direction mais quelque chose m'empêche d'avancer et d'agir. Malgré les difficultés, je poursuis mes efforts pour atteindre mon objectif. Je cherche par tous les moyens à me relever pour aller là-bas.

J'ai lu avec grand intérêt l'analyse qu'en fait Christophe André:

"Si l'on ne fait que jeter un coup d'oeil en passant, ce tableau dépeint une scène douce et champêtre: une jeune fille allongée dans l'herbe regarde tranquillement un groupe de bâtisses juchées en haut d'une colline. Mais si l'on s'arrête un instant, on sent que quelque chose ne va pas: l'herbe est roussie, comme une steppe infernale, la maison est trop loin, trop sombre. Et puis, la jeune fille dégage quelque chose de bizarre, elle aussi... Alors, on la regarde de plus près, on cherche d'où vient notre malaise: sa position n'est pas tout à fait normale [...] Que se passe-t-il? Voici l'histoire de ce tableau: la jeune femme qui est représentée est malade, et paralysée. Elle n'est pas en train de rêver, mais de rentrer chez elle en rampant, car elle refuse les béquilles et les fauteuils roulants. Et ce n'est pas une jeune fille, mais une femme de cinquante-quatre ans. Le peintre la connaissait bien. Alors, on comprend la raison de notre inconfort. Le tableau nous montre une détresse secrète, une solitude et un chagrin voilés. Il nous parle aussi d'un refuge à l'horizon, dont il faut se rapprocher de notre mieux. Et il pose enfin la question d'un choix qui se présente souvent dans nos vies: renoncer ou avancer? Ramper, et avancer, même blessé."

Je ne suis pas malade, je ne suis pas blessée, je n'ai pas 54 ans mais je me reconnais dans l'idée de refuge et surtout dans la nécessité d'avancer quelles que soient les difficultés. Mon père m'a transmis cette philosophie.

La semaine prochaine, je vais à la mairie de Soustons, parler de Mathiou à la commissaire-enquêteur...

25 août 2013

La fournière de Mathiou

Tandis que les familles Dussaubat, Frèches et Labeyrie menaient leur vie à Mathiou, d'autres personnes, sûrement d'origine plus modeste, occupaient la fournière.

Au XIX° siècle, elle apparaît huit fois dans les registres de l' Etat Civil, toujours avec des noms de famille différents, ce qui tend à montrer que les conditions de vie y étaient difficiles et que, si un couple pouvait y habiter, l'arrivée d'un ou plusieurs enfants impliquaient un déménagement, ce qui n'était pas le cas à Mathiou.

En 1839, dans la fournière de Mathiou, ANNE PINSOLLE, la femme de JACQUES CLAVERIE, a donné naissance à leur fils Jean.

De 1855 à 1859, PIERRE LABATUT et MARGUERITTE PULON sont les personnes qui ont occupé le plus longuement ce logement. Leurs enfants Jean (1855), Marie (1856), Marie (1859) y sont nés.

Plus tard, en 1865, JEAN DARROUZET (ou DARROUDET?), scieur au bourg et MARIE VILLENAVE donnent naissance à une petite Marie.

Le 4 avril 1877, le registre fait état de la déclaration de naissance d'un enfant illégitime: MARTHE DUHAU, fille de MARIE DUHAU, ouvrière âgée de 16 ans. Un sceau indique que Marthe a été légitimée en 1898 mais le nom de son père n'est pas noté.

Enfin, en 1877, le 7 septembre, JEAN CLAVERIE, charpentier de 39 ans et JEANNE CASSIET, 38 ans ont eu une fille, Marie.

Pas de trace de l'école, bien sûr, mais les intervalles entre les années d'occupation coïncident avec les suppositions et les calculs d'Odette Cazenave.

Autre énigme: dans le registre des décès, le 15 avril 1817, on peut lire que Salvat Deluz (?) et Jean-Pierre Cazaunau, cultivateurs, ont déclaré le décès d'AMBROISE BOSSEUT (?), âgé de 13 jours, enfant trouvé à l'hospice de Dax, enregistré sous le numéro 1919, placé chez JEANNE et JEAN LALANNE. Si les noms de famille sont difficiles à lire, il n'y a aucun doute sur Mathiou. J'en déduis que ces deux dernières personnes vivaient dans la fournière car elles n'ont pas de lien apparent avec la famille Dussaubat.

Impossible d'illustrer ces quelques lignes. A Mathiou, il ne reste aucune trace de l'emplacement de la fournière et personne ne s'en souvient. Peut-être se trouvait-elle du côté du puits?

puits

22 août 2013

Les gens de Mathiou

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L'heure est venue de remettre ma copie de devoirs de vacances.

Mon voyage au coeur du XIX° siècle s'achève. J'en reviens avec de nombreuses trouvailles et les noms des habitants de Mathiou à cette époque. Le parcours n'a pas été simple mais je tiens les pièces essentielles d'un puzzle aux couleurs des joies et des peines de ceux qui ont vécu dans cette maison.

Je dédie ces recherches à Jean-Marie Thomas et Françoise Dutaret, les descendants des Labeyrie de Mathiou.

Au XIX° siècle, Mathiou est occupée par la famille DUSSAUBAT. Plusieurs générations vivent sous le même toit, comme de coutume à cette époque. Frères et soeurs habitent ensemble, y compris après leur mariage.

Le premier point de repère est le 4 octobre 1807, jour où PIERRE DUSSAUBAT déclare le décès de sa fille de deux ans, Catherine, dont la maman s'appelle JEANNE PUYAUBRAU. Ce couple aura deux autres filles, Margueritte, née en février 1808 et Marie, déclarée le 4 septembre 1810. La veille de sa naissance, le grand-père paternel, BARTHELEMY PUYAUBRAU, 58 ans, époux de CATHERINE PINSOLLE, est décédé. Un mois plus tard, c'est au tour de Pierre, âgé seulement de 32 ans. Jeanne est une jeune maman de deux filles et déjà veuve. Elle n'habite pas seule à Mathiou car les registres indiquent que son beau-frère, BARTHELEMY DUSSAUBAT a déclaré une naissance le 6 mars 1813. L'écriture est ici particulièrement difficile à déchiffrer. Barthélémy a présenté un enfant d' Annette (?) Lafourcade et de père inconnu, auquel a été donné le nom de Barthélémy.

BARTHELEMY DUSSAUBAT s'est marié en 1824, avec MARIE DUVICQ. Le couple vit à Mathiou et donne naissance à une ribambelle d'enfants: Jeanne (1825), Salvat (1827), Antoine (1829), Salvat (1832), Robert (1834), Pierre (1837), Catherine (1840), Antoine (1841), Catherine (1844) et pour terminer, des jumeaux en 1847, Jean et Antoine.

A vingt et un ans, leur fille aînée, Jeanne, se marie à Mathiou avec JEAN FRECHES. Ils auront 4 enfants: Marthe (1846), Marie (1848), Catherine (1855), Salvat (1857).

En 1868, MARTHE FRECHE épouse JEAN LABEYRIE qui vient s'installer à Mathiou. La promesse de mariage faite le 25 novembre 1867 indique que Jean est né à Magescq, en 1841. Cinq enfants naîtront de ce couple: Marie (1868), Jean (1870), Jeanne-Marie-Thérèse-Gabrielle (1873), Jean-Baptiste (1876) et Jean (1878), qui mourra 16 mois plus tard.

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Mon objectif de l'été est atteint. J'ai réussi à remonter le fil de la famille Labeyrie. Consciente que des noms et des dates ont dû m'échapper, je suis très contente d'avoir redonné vie à Mathiou durant cette période.

A Mathiou, il y avait bel et bien une fournière. Pour connaître le nom de ses habitants, il faudra patienter jusqu'au prochain épisode...

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12 août 2013

Parenthèse bretonne

Mes ancêtres ne me tiendront pas rigueur d' avoir interrompu les recherches sur les habitants de Mathiou au XIX° siècle,  mon objectif de l'été.

J'avais pourtant amené dans mes valises toutes les fiches que j'ai déjà constituées, de 1800 à 1851, déterminée à poursuivre la lecture des archives départementales et à assembler les pièces de ce puzzle.

Mais c'était compter sans le charme de la Bretagne auquel j'ai succombé.

Avoir une fille joueuse de tennis réserve de très agréables surprises, comme ce petit séjour totalement inattendu et réellement bénéfique.

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Nous avons découvert des paysages magnifiques dans les Côtes d'Armor, sur la Côte d'Emeraude.

 

 

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Je ramène de Saint Cast-le-Guildo, très belle station balnéaire, des photos de superbes maisons.

 

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et une très grande motivation pour rénover la mienne...

2 juillet 2013

Le puzzle du XIX° siècle

Je pars en vacances au coeur du XIX° siècle. La contrée que je visite ressemble à un puzzle composé de milliers de pièces que je me propose d'assembler en un mois et demi.

J'ai réservé mon aller-retour sur un site digne des meilleures agences de tourisme http://archivesenligne.landes.org, direction Généalogie, via État Civil. Et je constitue au fil des jours, des fiches qui sont autant d'indications sur les habitants de Mathiou entre 1803 et 1898.

Mon périple a commencé par une jolie coïncidence. La première page sur laquelle j'ai cliqué, s'est ouverte par le plus grand des hasards, au 3 janvier 1880, certainement comme un clin d'oeil du destin pour m'inciter à entreprendre mes recherches et à m'encourager dans cette vaste entreprise. En l'effet, l'acte n°1 de l'année 1880 concerne Mathiou où vivait la famille Labeyrie.

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Depuis cette trouvaille, au moindre moment libre, de préférence, hors périodes d'ensoleillement, c'est-à-dire relativement souvent, je remonte le temps et parcours ces pages d'archives, parfois très difficiles à déchiffrer. Mes pistes de recherches sont centrées autour des noms Mathiou, Dosba, Labeyrie mais elles me mènent à d'autres patronymes, à d'autres noms de maisons dans lesquelles ont vécu mes ancêtres.

Les actes d'État Civil sont enregistrés en présence de deux témoins, voisins, amis ou parents des familles qui déclarent un décès ou une naissance. Ils portent généralement l'indication du nom de la maison dont l'orthographe varie au fil du temps. Marthiou (1806), Matiou (1807) devient Mathiou à partir de 1810.

Tous ces repères me permettent d'imaginer la vie du quartier d'Hardy et de ses habitants au XIX° siècle. Les yeux écarquillés devant mon écran, je lis aussi, par curiosité, ce qui concerne La Fille, Bourguignon, Catiou, Liaou...

A Mathiou, je trouve sans surprise, de nombreux enfants morts en bas-âge mais aussi des enfants trouvés à l'hospice de Dax puis placés dans des familles de notre quartier.

Sans plus tarder, je retourne en 1807...

bonnes vacances

 

 

19 juin 2013

Patrimoine soustonnais et culture

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Monsieur Labertit et Monsieur Castaignos effectuent depuis de nombreuses années un remarquable travail de recherche, sur les noms de maisons, de lieux-dits, de quartiers de Soustons. L'automne dernier, à l'occasion de la semaine culturelle Lo Gascon a Soston, ils ont dévoilé une infime partie de leur démarche, lors d'une conférence passionnante. La toponymie, l'étymologie en disent long sur qui a vécu dans nos maisons, qui a fait l'histoire de notre ville et qui nous sommes aujourd'hui.

Leurs travaux sont maintenant consultables en ligne, sur le site http://www.soustons-lieux.fr. Véritable source de découvertes, on s'y promène comme on parcourt un album de famille ou un livre d'Histoire. D'un clic à l'autre, avec délectation, on voyage dans le pays de nos ancêtres à travers les 1500 lieux-dits relevés sur la commune de Soustons.

Le nom du quartier d'Hardy fait l'objet d'une étude très poussée car deux types de lignages sont possibles (cf. Hardy: gascon ou basque). En revanche, la fiche consacrée à Mathiou est succincte car, comme me l'avait indiqué  depuis longtemps Monsieur Labertit, l'origine de ce nom ne fait aucun doute et ne présente aucune difficulté particulière.

" Mathiou: nom de baptême gascon, Matthieu en français (origine latine Mattheus, de l'hébreu matith "don" et Yah "Dieu").

En cliquant sur l'onglet Autres notes et publications, puis sur Les quartiers de Soustons, j'ai lu avec grand intérêt ces lignes évoquant la présence ou non des écoles dans les quartiers: "Les grands quartiers excentrés réclamaient des écoles de proximité mais elles leur furent toujours refusées par les notables du bourg. Il s'en ouvrait néanmoins des clandestines, que les autorités faisaient fermer".

C'est extraordinaire, il y aurait donc eu dans la fournière de Mathiou, une école clandestine dans les années 187o!

 

A découvrir sans plus tarder:

Soustons : lieux-dits et noms de lieux

Patrimoine et culture

 

 

16 juin 2013

Des livres et moi

Mon blog a un an.

Le samedi 16 juin 2012, j'évoquai pour la première fois ma démarche et les obstacles à franchir pour arriver à restaurer Mathiou.

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Durant les mois qui suivirent, j'ai parfois eu l'impression de faire des pas de géant pour, finalement, revenir à la case départ.

Rien n'est joué, rien n'est acté.

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A Soustons, le PLU connaît sa modification simplifiée n°2. Pourtant, toujours pas la moindre ligne concernant Mathiou.

Mais je ne baisse pas les bras. Je suis déterminée à sauver une maison qui a encore énormément souffert , ces jours derniers, en raison des intempéries.

Comme toujours, pour patienter, je me tourne vers les livres. Véritables refuges, compagnons d'infortune, j'y puise des forces, des idées, des convictions, des certitudes.

Les deux derniers dont je note ici quelques extraits, sont écrits par Alberto Eiguer, directeur de recherches à l'institut de psychologie de Paris V, Votre maison vous révèle et L'inconscient de la maison.

" La terminaison du travail de deuil peut se traduire par la construction d'un projet...De même, nous pouvons dire que l'héritage d'une maison nous conforte dans l'idée que nous ne serons jamais ses propriétaires, car il n'y a pas que des locataires, juste des êtres mortels qui passent, s'y installent puis la lèguent à leurs descendants. En somme, la seule relation de propriété que nous établissons est en réalité une copropriété avec la longue chaîne des autres locataires, les membres de nos lignées..."

"Pour quelques-uns, il y a un certain panache à faire revivre le passé - surtout si la maison est un château! - mais, selon mon expérience de thérapeute, bâtir à partir d'une ruine renvoie à une histoire générationnelle de destruction et de guerre. On veut se sentir recommencer ou ressusciter après le drame... La reconstruction d'un bout de ferme aussi bien que celle d'un château a certaines fois un sens de restauration psychique de soi..;"

 

Je regarde droit devant pour me réparer...

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et je pense à mon père dont c'est aujourd'hui la fête.

14 juin 2013

Les souvenirs d'Odette

Odette Cazenave est née le 20 février 1927. Elle a toujours vécu à Hardy mais a voyagé aux quatre coins du monde. Les souvenirs qu'elle garde d'autrefois sont un témoignage précieux.

2013-06-14 11Connue de tous, très active et appréciée, c'est une "figure" de notre quartier. Sa maison recèle des trésors: des cahiers d'écoliers du début du  xx° siècle, des partitions de l'hymne soustonnais, des cartes rétro, des portraits de famille...

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Les photos  de sa vie pourraient laisser penser qu'elle a connu un parcours très classique mais il n'en est rien. Notre rencontre a été rythmée par plusieurs appels téléphoniques professionnels (c'est une véritable femme d'affaires) et s'est terminée par un échange sur nos pratiques informatiques respectives. Autant dire que j'ai plusieurs années de retard!

 

 

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2013-06-14 10J'ai découvert que sa famille et la mienne étaient liées puisque sa mère était une Dosbaa, mais orthographié avec deux "a", en raison d'une erreur d'enregistrement à l'Etat Civil. Mon arrière grand-père Bertrand, dit Toutoun, était le cousin germain de Cadeton, le grand-père paternel d'Odette.

2013-06-14 10Famille Dosbaa, avec Cadeton, père de la mariée et derrière, Suzanne et André du Cleurc.

 

 

Côté paternel, les grands-parents d'Odette s'appelaient Marie Pinsolle et Emile Lartigau.

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2013-06-14 10Mais quel rapport avec Mathiou?

Le lien avec Mathiou est pour moi une révélation, une très grande satisfaction et une excellente surprise. Odette a toujours entendu sa grand-mère Marie raconter que, petite, elle allait à l'école à Mathiou, plus exactement, à la fournière de Mathiou. Il y avait donc UNE ECOLE de quartier, chez moi, dans les années 1870.

Nous avons fait le calcul avec Odette. Sa grand-mère étant née en 1863, elle avait 7, 8 ans quand elle a appris à lire à Mathiou. Marie a ensuite été scolarisée à Soustons et a passé son certificat d'études à Bayonne.

A la même époque, Louise Puyaubrau, la mère de Louis Cazenave (époux d'Odette), allait aussi à l'école à Mathiou. Odette est formelle.

Elle se souvient encore des habitants de Mathiou et me permet de compléter l'article Mathiou au XX° siècle. Je peux maintenant rajouter qu'entre 1935 (départ de mes grands-parents) et 1940 (arrivée des grands-parents de Monsieur Labertit), Maurice et Gabrièle Glize, connus sous le surnom de Bonbon, ont été métayers à Mathiou. Une anecdote est restée célèbre: celle de l'altercation, dans un champ, entre Maurice et le propriétaire Augustin Labeyrie, soldée par un coup de manche de fourche, au détriment d'Augustin!

Enfin, Odette me dit que ce n'est pas la famille Labeyrie qui était établie à Mathiou mais qu'un de ses membres est venu s'y marier.

Mon programme estival est tracé: entreprendre les recherches sur Mathiou au XIX° siècle.

 

12 mai 2013

LA VIE

Samedi 11 mai 2013, 20 bougies à souffler en bonne compagnie! Rien de tel pour remettre un peu de baume au coeur.

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2013-05-11 15Les jeunes de la famille Dosba nous ont fait passer une excellente journée. Marraine a été très entourée, ainsi que tatie Jacqueline.

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2013-05-11 17Jolies brochettes de cousins:

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2013-05-11 17Maymay, Bichette, Mimi, Loulou, Marie cha...il manque ici Coco et Dadou

2013-05-11 18Les Dosba de nom: Maylis qui va garder son nom de jeune fille, Corentin qui fera de nombreux garçons, marraine et Philippe.

2013-05-11 18Les Dosba de nom, de sang et de coeur (dommage tatie Jacqueline venait de partir).

Mais qui prend la photo? Celui qui a annoncé publiquement au cours du repas qu'il allait financer la rénovation de Mathiou...

les miracles existent!

Les papys de la famille peuvent se réjouir: leur descendance est composée de joyeux lurons.

30 avril 2013

30 avril, Saint Robert

2013-04-28 18Le mois d'avril était le mois de mon père. Après son anniversaire, le 18 et St Parfait, il ne restait que quelques jours à attendre pour le mettre à nouveau à l'honneur.

2013-04-28 18

De tous les 30 avril qu'il a vécus, celui qui l'aura le plus marqué est certainement ce 30 avril 1994 ou 1995, quand, quelques minutes avant minuit, les membres du comité des fêtes d'Hardy ont tambouriné  à la fenêtre de sa chambre pour lui annoncer qu'en ce jour de St Robert, ils venaient lui planter "un mai".

Le lendemain matin, le téléphone  a sonné très tôt, chez moi, à Cormeilles-en-Parisis: il était très heureux d'avoir reçu cet honneur.

2013-04-30 21

Cette tradition landaise était une de ses préférées. Le 1° mai, de très bonne heure, mon père avait l'habitude de partir en voiture faire le tour de Soustons, pour voir "les mais" plantés durant la nuit.

2013-04-23 19Pas de mai cette année, pas de tour à bord de l'Express mais quelques fleurs et de très bons souvenirs.

2013-04-30 17Pour rester sur le thème de la végétation, j'ai retrouvé de très anciennes photos de Mathiou, à l'époque où ce devait être encore un airial puisqu'il y avait des chênes...

2013-04-28 18

2013-04-28 18Il me reste à souhaiter une bonne fête à tous les Robert, et en particulier à un de mes fidèles lecteurs qui porte ce prénom.

18 avril 2013

18 avril, Saint Parfait, anniversaire de mon père

2013-04-18 18Un autre printemps, il y a bien longtemps ...

 

Mon père est né le jour de la Saint Parfait; ça ne s'invente pas! Il a assumé ce hasard du calendrier avec une grande fierté et beaucoup d'humour. Le dernier anniversaire qu'il a vécu à Mathiou, en 2009, est mémorable. Toute la journée, parents et amis se sont succédé pour lui rendre visite.  Mamie, marraine et moi avions à peine le temps de laver verres et tasses que déjà, d'autres convives arrivaient pour lui souhaiter un bon anniversaire. Il s'est couché épuisé mais heureux. Ce jour-là, plusieurs pages de son album ont été nécessaires pour tout raconter.

Et cette année, il retrouve son petit frère!

Avec Albert, ils ont dû l'accueillir en le réprimandant: "Tu arrives trop tôt. Qu'est-ce que tu as fabriqué?". Et je les imagine les trois, en train de reprendre leurs éternelles discussions: lequel est le plus gros?, combien d'heures ont-ils dormi tout au long de leur vie? et toute une série de calculs qui faisaient le sel de leurs échanges.

Un autre hasard fait que leurs trois tombes se trouvent à quelques mètres, formant un triangle. Ils ont désormais la même adresse!

Le lendemain de l'enterrement de mon père, tonton Hubert était allé prendre sa tombe en photo. Alors moi, aujourd'hui, j'ai fait la même chose.

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2013-04-18 16

Pour confirmer les paroles de Monsieur le Maire dans son discours d'hier, Philippe a bien été accueilli comme un "petit roi". Mon grand-père Camille, l'appelait "Moussurot" (je l'orthographie phonétiquement). En gascon: le petit monsieur. Le voila:

 

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Je ne désespère pas, un jour, de donner sur mon blog des nouvelles réjouissantes... Qui a dit "Il faut laisser du temps au temps"?

Bon anniversaire papy.

17 avril 2013

Obsèques communales

L'hommage a été à la hauteur de l'homme.

Une église pleine à craquer, des amis venus de partout et de tous horizons, des chants poignants et un final déchirant avec Amazing Grace, joué à la cornemuse par un collègue de Philippe.

Tonton Hubert a été accompagné avec le respect qu'il méritait...beaucoup de larmes mais aussi une grande dignité.

Marraine a été très courageuse malgré la douleur. Elle a même réussi à me faire rire: "C'est un enterrement de première classe", m'a-t-elle chuchoté. Et moi de rajouter: "Oui marraine, mieux que celui de Margaret Thatcher!".

Corentin, le fils de Philippe a magistralement conclu la cérémonie en rappelant qu'il lui incombait de continuer à faire vivre le nom des DOSBA.

Je garde le mot de la fin pour ma cousine Thérèse qui m'a beaucoup aidée à soutenir marraine:

- "Tatie, de très belles obsèques pour ton petit frère qui était un grand homme".

 

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15 avril 2013

Consternation

 Bordure09

 

N'acceptez jamais que l'on donne votre nom à un lieu public. A Soustons, il n'y a que Roger Hanin pour qui ce soit un signe de longévité!

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Mathiou
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