Les souvenirs d'Odette
Odette Cazenave est née le 20 février 1927. Elle a toujours vécu à Hardy mais a voyagé aux quatre coins du monde. Les souvenirs qu'elle garde d'autrefois sont un témoignage précieux.
Connue de tous, très active et appréciée, c'est une "figure" de notre quartier. Sa maison recèle des trésors: des cahiers d'écoliers du début du xx° siècle, des partitions de l'hymne soustonnais, des cartes rétro, des portraits de famille...
Les photos de sa vie pourraient laisser penser qu'elle a connu un parcours très classique mais il n'en est rien. Notre rencontre a été rythmée par plusieurs appels téléphoniques professionnels (c'est une véritable femme d'affaires) et s'est terminée par un échange sur nos pratiques informatiques respectives. Autant dire que j'ai plusieurs années de retard!
J'ai découvert que sa famille et la mienne étaient liées puisque sa mère était une Dosbaa, mais orthographié avec deux "a", en raison d'une erreur d'enregistrement à l'Etat Civil. Mon arrière grand-père Bertrand, dit Toutoun, était le cousin germain de Cadeton, le grand-père paternel d'Odette.
Famille Dosbaa, avec Cadeton, père de la mariée et derrière, Suzanne et André du Cleurc.
Côté paternel, les grands-parents d'Odette s'appelaient Marie Pinsolle et Emile Lartigau.
Mais quel rapport avec Mathiou?
Le lien avec Mathiou est pour moi une révélation, une très grande satisfaction et une excellente surprise. Odette a toujours entendu sa grand-mère Marie raconter que, petite, elle allait à l'école à Mathiou, plus exactement, à la fournière de Mathiou. Il y avait donc UNE ECOLE de quartier, chez moi, dans les années 1870.
Nous avons fait le calcul avec Odette. Sa grand-mère étant née en 1863, elle avait 7, 8 ans quand elle a appris à lire à Mathiou. Marie a ensuite été scolarisée à Soustons et a passé son certificat d'études à Bayonne.
A la même époque, Louise Puyaubrau, la mère de Louis Cazenave (époux d'Odette), allait aussi à l'école à Mathiou. Odette est formelle.
Elle se souvient encore des habitants de Mathiou et me permet de compléter l'article Mathiou au XX° siècle. Je peux maintenant rajouter qu'entre 1935 (départ de mes grands-parents) et 1940 (arrivée des grands-parents de Monsieur Labertit), Maurice et Gabrièle Glize, connus sous le surnom de Bonbon, ont été métayers à Mathiou. Une anecdote est restée célèbre: celle de l'altercation, dans un champ, entre Maurice et le propriétaire Augustin Labeyrie, soldée par un coup de manche de fourche, au détriment d'Augustin!
Enfin, Odette me dit que ce n'est pas la famille Labeyrie qui était établie à Mathiou mais qu'un de ses membres est venu s'y marier.
Mon programme estival est tracé: entreprendre les recherches sur Mathiou au XIX° siècle.